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Bouturage de corail à Tahiti


Adiós Costa Rica, Ia orana Tahiti ! (Au revoir Costa Rica, bonjour Tahiti !)

Nous commençons notre séjour en Polynésie sur l’île de Tahiti au sein de l’assocation Tamari'i Pointe des Pêcheurs. L’objectif de cette association est de restaurer des zones récifales endommagées et de sensibiliser les élèves et le grand public à la conservation des coraux. Nous sommes les premiers écovolontaires qu’ils accueillent et sommes logés pendant 2 semaines chez des membres de l’association. Tamari'i Pointe des Pêcheurs possède une concession dans le lagon qui abrite 4 tables de bouturage et un récif artificiel en forme de tortue. Cet ensemble constitue notre nouveau lieu de travail pour les jours à venir.





Mais avant d’aller plus loin, savez-vous qu’est-ce qu’un corail et à quoi il sert ? Un corail est composé d'un squelette calcaire et d’un animal microscopique appelé polype. Chaque polype possède une bouche fournie de tentacules lui permettant d'attraper sa nourriture (le plancton). Le corail vit en symbiose avec une algue unicellulaire, la zooxanthelle. Le corail l’abrite dans son squelette calcaire en échange de quoi celle-ci lui fournit l'énergie nécessaire pour sa croissance via la photosynthèse.


Les coraux sont des êtres vivants qui assurent de nombreuses fonctions importantes pour l’équilibre de notre planète. Véritables pièges à CO2, ces vastes structures capturent le CO2 dissous dans les océans avec lequel ils fabriquent leur squelette calcaire. Ils sont des protections naturelles contre la houle, l’érosion côtière et les cyclones. Ils sont utilisés dans la santé, notamment dans la composition des médicaments anti-cancers et anti-tumoraux. Enfin, ils constituent l’habitat naturel de nombreuses espèces de poissons où celles-ci se reproduisent. Ils hébergent 25 % de la vie marine existante dans l’océan et 80 % de la biodiversité côtière nationale. 1 kilomètre carré de récif polynésien abrite plus d’espèces que tout le littoral européen !


Mais au cours des 50 dernières années, la Terre a perdu plus de 40 % de ses récifs coralliens. Impactés par le réchauffement climatique, les remblais sur le littoral, les eaux usées, le tourisme de masse et les crèmes solaires, les coraux meurent. Et le corail du lagon de Tahiti en est un triste exemple : il meurt asphyxié par les sédiments et l’algue invasive Turbinaria. En effet, la forte érosion des sols et la mauvaise gestion des bassins versants sur terre entrainent une importante sédimentation dans le lagon. Les pollutions des activités humaines (engrais chimiques et eaux usées) s’infiltrent dans le sol, rejoignent les rivières et se jettent dans le lagon. Tout cela provoque une concentration en nitrates et phosphates qui favorise la multiplication des algues au détriment des coraux qu'elles étouffent.



Nous comprenons que le décor de carte postale dans lequel nous travaillons se détériore à vive allure et qu’il est urgent d’agir, à la fois sur terre et en mer. En travaillant avec Tamari'i, nous donnons un coup de pouce au corail pour le préserver. Nous arrachons les algues sur les massifs coralliens que nous récoltons en kayak. Celles-ci sont ensuite utilisées pour faire du compost. Après avoir nettoyé les tables de coraux, Guillaume, le biologiste de l’association, nous forme au bouturage de corail. Nous partons tôt le matin, à la nage dans le lagon, à la recherche de fragments de coraux cassés. Nous les fixons sur des épines d’oursins crayons avec de la colle marine car le corail a besoin d’être accroché à un support pour grandir. A ce propos, si vous trouvez un corail cassé, vous pouvez le bloquer dans un rocher, vous lui sauverez peut-être la vie !









Dans un an, selon les espèces, la bouture aura grandi de 1 à 10 centimètres et donnera une nouvelle colonie corallienne. Elle pourra alors être transplantée sur un massif à repeupler. Nous avons bouturé 100 coraux, essentiellement des branchus, encroûtants, tabulaires et massifs (Acropora, Montipora, Pocillopora et Porites), dont 75 ont déjà été adoptés par un parrain ou une marraine. Si vous souhaitez parrainer un des 25 petits coraux orphelins restants et contribuer ainsi à la protection du lagon, n’hésitez pas à nous contacter.





Un grand merci à Carine, Tilda et Guillaume, qui nous ont accueillis les bras ouverts et sans qui nous n’aurions pu vivre cette superbe expérience !





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