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Compensation carbone


Se déplacer, s’éclairer, se chauffer, se nourrir, toutes ces actions émettent des gaz à effet de serre (GES) responsables du changement climatique. Durant notre projet, nos déplacements constituent le poste d’émissions de GES le plus important, en particulier le transport aérien. En effet, l’avion est 4 fois plus polluant que le bus et jusqu’à 40 fois plus polluant que le train.


Souhaitant minimiser l’impact écologique de notre voyage, nous avons donc cherché en premier lieu à optimiser nos trajets et réduire nos déplacements en avion. En Amérique du Sud par exemple, nous nous sommes déplacés exclusivement en autocar pour rallier l’Equateur à la Patagonie sur plus de 10 000 km. Dans l’archipel des Galápagos et en Polynésie Française, nous avons privilégié les liaisons inter-îles en bateau. En revanche, pour changer de continent, et notamment pour traverser les océans Atlantique et Pacifique, nous avons pris l’avion, source d’importantes émissions de gaz à effet de serre.


Pour ceux qui ont du temps et le pied marin, le voilier est de loin l’alternative la plus écologique pour traverser les mers et les océans. Il existe de nombreux sites de conavigation tels que findacrew ou bourse-aux-équipiers permettant de rechercher un bateau et rejoindre un équipage.

Nous avons calculé ces émissions via le calculateur carbone de la Fondation GoodPlanet, et elles s’élèvent à elles seules à 14,7 tonnes de CO2 par personne. A titre de comparaison, un français émet en moyenne 12 tonnes de CO2 par an* pour l’ensemble de ses activités. Compte tenu de l'importance de l’impact carbone de nos déplacements en avion et pour ne pas réduire à néant notre travail fournit durant nos missions d’écovolontariat, il nous parait indispensable de compenser ces émissions que nous n’avons pu éviter.

En quoi consiste la compensation carbone ?

Elle permet de compenser de façon volontaire tout ou partie de ses émissions de GES qui n’ont pu être évitées. En effet, les impacts d’une tonne de CO2 émise quelque part peuvent être neutralisés par la séquestration ou la réduction d’une autre tonne de CO2 ailleurs. Cette opération est possible par l’achat de crédits carbone pour financer des projets de reforestation, d’accès à l’énergie ou de valorisation des déchets.

Nous suivons les préconisations du site info-compensation-carbone et choisissons de soutenir le programme Action Carbone Solidaire de la Fondation GoodPlanet. Celui-ci respecte bien les 4 critères indispensables de la compensation carbone, à savoir :

  • la mesurabilité et la vérifiabilité : les réductions de GES sont calculées annuellement et vérifiées par un auditeur indépendant (Verified Carbon Standard) ;

  • la permanence : les émissions de GES sont évitées pendant au moins 7 ans ;

  • l’additionnalité : le programme permet d’éviter des émissions de GES par rapport à une situation de référence. Par ailleurs, sans le revenu issu de la vente des crédits carbone, ce programme n’aurait pu être mis en œuvre.


Le programme Action Carbone Solidaire finance des projets tels qu’Africompost qui soutient la mise en place d’unités de valorisation des ordures ménagères en compost à Madagascar, au Mali et au Cameroun, pour faire du déchet une ressource. Le tri et le compostage permettent d’améliorer la gestion locale des ordures ménagères, tout en réduisant leur impact sur l’environnement et les émissions de GES. En effet, la décomposition anaérobie (en absence d’oxygène) des matières organiques contenues dans les ordures ménagères contribue fortement au réchauffement climatique, en produisant de grandes quantités de méthane, un gaz à effet de serre 21 fois plus puissant que le CO2.

Grâce au compostage, les matières organiques se dégradent en présence d’oxygène, sans émettre de méthane. De plus, la production de compost contribue au développement d’une agriculture durable et à la création d’emplois pour les populations les plus défavorisées.




Mais pour autant, compenser est-ce se donner le droit de polluer ?

Pour nous, il va de soi que cette compensation carbone volontaire est exceptionnelle pour un projet exceptionnel. Cap Volon’Terre a surtout nourri notre volonté d’agir au quotidien (mobilité durable, alimentation responsable, réduction des déchets) et nous a amené à avoir une réflexion sur notre mode de vie et de consommation.

Pour notre projet, la compensation carbone de nos déplacements en avion s’élève à plus de 320 € chacun. Cela représente un coût conséquent mais à relativiser par rapport au prix des billets d'avion. Et pourtant, d’après l’Agence Européenne de l’Environnement, seulement 2 % des vols internationaux sont compensés par les passagers.

Alors compenser ses vols en avion ce n’est pas se donner le droit de polluer. En revanche, choisir de prendre l’avion pour se déplacer n’est-il pas se donner le devoir de compenser ?



*source : ADEME et Ministère de la Transition Écologique, 2016

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